Le 6 juin 1981, Patrick Meyer (ancien directeur de
Radio 7, radio jeune de Radio France) et Jean-Louis Croquet (dirigeant
de Motivaction) lancent RFM. La station débute ses programmes avec une
bande enregistrée diffusée depuis les studios et l'émetteur installés au
centre commercial Vélizy 2 (dans les Yvelines, non loin de Paris). RFM
couvre toute la région parisienne. De plus, elle est la première radios
libres à émettre en stéréo. Le nom de la station veut simplement dire
"Radio FM" mais les créateurs préfèrent retenir l'acronyme "RFM" sur le
modèles des radios américaines.
Le 12 juillet 1981, RFM débute ses véritables
programme avec des animateurs presque tous bénévoles, parfois débutants
mais certains sont de vrais professionnels qui exercent en semaine à
Radio France sous un autre pseudonyme. Malgré ce contraste, la radio se
veut professionnelle et commerciale. La programmation est orientée rock.
Le format musique et information est inspiré des radios américaines.
D'ailleurs les jingles ont été enregistrés dans un studio de Dallas.
Bonne couverture de diffusion, bon son et une
programmation rock inédite permettent à RFM de rapidement rencontrer le
succès. des sondages la classent même devant RTL en soirée.
En novembre 1981, RFM est brouillée durant
quelques jours par les services de l'Etat pour non respect de la moi du
29 juillet 1982 sur la communication audiovisuelle. En effet, la station
vend de la publicité alors que la loi l'interdit et elle utilise un
émetteur dont la puissance dépasse largement les normes en vigueur.
En 1982 et 1983, RFM sera brouillée à plusieurs
reprises. La station comptera 423 jours de brouillage. Pour cela TDF a
mobilisé jusqu'à 5 émetteurs. Toutefois si FRM est difficilement captée
par les parisiens, elle este audibles jusqu'à Rouen, Tours ou Reims.
Au cours de ses 3 années de brouillage, la station
recevra le soutien de ses auditeurs (une pétition recueille 67 000
signatures) et de Coluche et un disque "Radio brouillée" est publié par
RCA.
|
Coluche, animateur sur RFM !
En 1981, Jacqueline Baudrier,
présidente de la radio publique (future Radio France) demande à
Patrick Meyer, directeur de Radio 7, de ne pas
diffuser une intervention de Coluche alors candidat à l'élection
présidentielle. Patrick Meyer démissionne alors pour manifester
son désaccord.
Quelques mois plus tard, quand
Patrick Meyer crée sa propre radio lors de l'éclosion de la radio
FM. Coluche, qui n'a pas oublié son geste, accepte de
rejoindre l'équipe de RFM. Il anime bénévolement l'émission
"l'humour continue pendant les travaux" au démarrage de la radio
et pendant un mois. Comme à son habitude, il bouleverse les règles
et les conventions, le provocateur prend notamment un malin
plaisir à se moquer des annonceurs !
Nota : en 1991, un CD
réunissant les meilleurs moments de l'émission de Coluche sur RFM
est édité. |
|
|
En 1983, RFM donne naissance à une émission
devenue mythique "C'est beau une ville la nuit" présentée par Nicolas
Lespaule et Richard Bohringer (l'émission qui a duré 15 ans est passée
successivement de RFM à Kiss FM et Europe 2). La même année, la station
donne une chance à des animateurs comme Laurent Petitguillaume, Malher
ou Laurence Boccolini.
En août 1984, la loi autorise la publicité sur les
radios privées. RFM, qui était devenue une association type loi 1901,
devient uen SARL. Mais la radio a beaucoup souffert de son bras de fer
avec le pouvoir politique et a beaucoup de mal à remonter la pente.
En 1985, la radio quitte Vélizy pour le quartier
d'affaires de Paris-La Défense (Hauts-de-Seine).
Au milieu des années 1980, RFM développe son
réseau national notamment grace à la diffusion par satellite.
En 1986, suivant le mouvement des concentration
qui touche les radios privées, RFM rachète CFM et récupère ses
fréquences en Province.
En 1987, RFM embauche Jacques Essebag pour
présenter sa matinale. Un Jacques officiant déjà à l'antenne, il prend
le pseudonyme d'Arthur.
A la fin des années 1980, RFM évolue vers un
format musical soft rock et contemporain adulte. Si la station perd de
son identité et de sa spécificité d'origine, elle espère séduire plus
d'annonceurs.
En
1989, Patrick Meyer se plaint que la CNCL (commission nationale de
la communication et des libertés) n'attribut pas assez de fréquences à
RFM qui prend ainsi du retard dans son développement par rapport à la
concurrence. En mars 1989, il vend RFM au groupe anglais Crown
Communication Il reste en tant que vice-président avant de quitter
définitivement la station. La radio est rebaptisée "RFM, la radio FM"
avec un nouveau logo. 100 millions de francs et beaucoup d'ambition sont
investis dans la radio.
A l'été 1989, RFM
déménage à Puteaux et lance une grande campagne d'affichage pour
promouvoir sa nouvelle grille des programme qui fait la part belle aux
stars : Antoine de Caunes, Karl Zéro, Albert Algoud, Groucho & Chico,
Malher, Claude Sérillon, Eddy Mitchell et Yannick Noah.
En janvier 1991, RFM confie la
commercialisation de ses espaces publicitaires à la régie d'Europe 1.
En 1992,
Crown Communication est en proi à des difficultés financières. Elle cherche
donc à se désengager de la radio qui ne
décolle toujours pas dans les sondages malgré 114 fréquences. NRJ est candidate mais le CSA
refuse. Europe 1 dont la régie publicitaire vient de devenir celle de
RFM entre progressivement dans le capital de la radio. Aujourd'hui, elle
en est propriétaire à 100 %.
En
octobre 1992, Alain Ayache, grand éditeur de presse, rachète 32,5 % du
capital de RFM. Il propose de reprendre la station en s'associant à NRJ,
Crown commination et Le Crédit Mutuel Artois. Mais les salariés de RFM
acceptent mal l'idée d'avoir le concurrent NRJ au capitral de la radio
et ils présentent leur propre plan de reprises. Le journaliste
Jean-François Kahn et Onde latin, une radio d'Aix-en-Provence sont aussi
sur les rangs. Mais tous les projets échouent.
En 1993, RFM passe en
deçà des 1,5 % d'audience.
En 1994, le groupe
Lagardère rachète RFM. Dès septembre 1994, la station devient "RFM, la
station en or" avec un format gold.
A l'été 1996, RFM
emménage dans les locaux d'Europe 1, rue François Ier (Paris).
En 1998, RFM rachète
Onde latin et élargit ainsi son réseau dans le sud.
En septembre 1999,
RFM se décline en télévision avec RFM TV. La chaîne est lancée sous l'impulsion du groupe AB qui vient de
perdre sa licence avec Nostalgie. La chaîne est diffusée sur le câble et le satellite.
En décembre 1999, RFM lance son premier site
Internet avec la possibilité d'écouter la radio en ligne.
A la veille de l'an 2000, RFM retrouve le chemin du
succès et atteint 5,2 % d'audience grâce à son format gols 1960-1990
avec 60 % de chansons françaises (quotas imposées par la réglementation)
et les femmes en ligne de mire.
En septembre 2001, RFM met en place une nouvelle
grille des programmes pour enrayer une nouvelle chute des audience. Mais
face au désastre, une nouvelle direction est nommée avec un style moins
paternaliste et une volonté de privilégier le flux musical. En 2 ans,
toutes les rubriques disparaissent de la grille et la radio adopte une
nouvelle dynanique : nouveau logo, format musical recentré sur les
années 1980-1990 et un nouveau slogan "le meilleur de la musique" (un
ancien slogan d'Europe 2!).
En mars 2005, le
groupe AB annonce l'arrêt de RFM TV, le groupe
Lagardère n'ayant pas souhaité renouveler la licence.
En septembre 2005, le
slogan de RFM devient "Le meilleur des années 80 à nos jours" et la
radio mise sur de fortes personnalités comme Jean-Luc Reichmann
(matinale) et Bruno Robles (16h-19h).
En 2006, la radio
diversifie ses activités et lance la tournée "RFM part 80".
A l'été 2006, RFM
atteint son record historique d'audience avec 5,4 % soit 2 600 000
auditeurs quotidiens.
En décembre 2006, RFM
lance sa première webradio, "RFM night fever".
En septembre 2008, RFM
cherche à s'adapter aux nouvelles habitudes d'écouter de la radio
(développement des webradios et des podcats) qui font baisser l'audience
globale du média radio. Elle développe donc sa présence sur INternet
avec l'ouverture de blogs thématiques et l'ouverture de pages sur les
réseaux sociaux comme Facebook, Twitter, MySpace ou les sites de partage
de vidéos comme Dailymotion.
En avril 2009, RFM lance une application pour écouter ses programmes sur
l'iPhone.
Le 26 mai
2009, le CSA retient la radio pour une diffusion en numérique sur
Marseille, Nice et Paris.
Le 31 mai 2012, Europe 1 comme toutes les
autres radios membres du Bureau de la Radio renonce non seulement
aux fréquences RNT que le CSA lui a réservé sur Paris, Marseille et
Nice mais aussi à postuler à tous les appels à candidatures à venir
sur la RNT. Le Bureau de la Radio marque ainsi son désaccord sur le
modèle économique actuel de la radio numérique française mais aussi
les choix de normes techniques. |