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Il
est difficile de dire qui a inventé la radio. Pour être juste, il faudrait
plutôt dire que la radio est le fruit d'une recherche collective. En
effet, plusieurs scientifiques et inventeurs du 19ème siècle
ont apporté leur pierre à l'édifice jusqu'à faire de la radio le média que
l'on connaît aujourd'hui, un média qui entame sa révolution numérique
environ 140 an plus tard...
dernière mise à jour de cette fiche le
26 juillet 2012
1865 : la préhistoire |
1921 : les
premières radios françaises |
1939 : les radios dans la tourmente |
1950 : le renforcement des périphériques
1963 : le retour des radios publiques |
1969 : le début des radios
pirates |
1981 : la révolution des radios libres |
2003 : relance de
la bande AM |
2009 : vers la RNT ? |
1865 : la
préhistoire de la radio |
J-C. Maxwell | H.Hertz
E. Branly | A. Popopv
G. Marconi |
Général Ferrié
E. Ducretet et A.Popov
en démonstration
sur le Tour Eiffel |
l est difficile de dire
qui a inventé la radio. Pour être juste, il faudrait plutôt dire que la
radio est le fruit d'une recherche collective. En effet, plusieurs
scientifiques et inventeurs du 19ème siècle ont apporté leur
pierre à l'édifice jusqu'à faire de la radio le média que l'on connaît
aujourd'hui.
L'année 1865 est
reconnue par les historiens comme le premier pas de l'homme vers la
naissance de la radio. C'est cette année-là que l'écossais James-Clerk
Maxwell prouve l'existence des ondes électromagnétique par une démonstration
mathématique purement théorique.
En 1888, l'allemand
Heinrich Hertz confirme la théorie de Maxwell lors d'une expérience. Les
ondes ainsi découvertes prennent le nom de "hertziennes".
En 1890, le français
Edouard Branly invente le cohéreur, un tube à limaille métallique détecteur
d'ondes.
En 1895, le russe
Alexandre Popov invente utilise la première antenne et reçoit les premiers
signaux naturels : des parasites atmosphériques.
En 1896, l'italien Guglielmo Marconi synthétise les travaux de ses aînés en réunissant
l'excitateur d'Hertz, le cohéreur de Branly et l'antenne de Popov. Agé de 22
ans, il émet les premiers signaux non naturels qu'il capte dans le jardin de
ses parents. Cette date marque la naissance de la radio qui à l'époque ne
consiste qu'en la transmission de signaux télégraphiques sans fil.
Le 5 novembre 1898, le
français Eugène Ducretet en présence d'Alexandre Popov fait une
démonstration publique de transmission par "télégraphie sans fil" depuis le
haut de la Tour Eiffel vers le Panthéon.
En 1899, Guglielmo
Marconi réalise la première émission radio entre la France et l'Angleterre.
Au début du 20ème
siècle, l'usage de la radio se limite aux communications militaires et
maritimes. Dès 1905, la Marine nationale française utilise la TSF tandis que
de nombreux émetteurs sont installés en métropole et dans les colonies. En
1906, l'armée de terre place ses émetteurs sur la tour Eiffel pendant que
les PTT utilisent également la TSF pour des liaisons.
En 1906, l'américain
Lee de Forest invente la lampe à triode qui permet la diffusion du son et de
la voix humaine. On passe du domaine de la télégraphie sans fil à la
téléphonie sans fil (mais le signe reste le même : TSF !). En 1907, il
réalise la première expérience réussie de transmission de la voix sans fil
avec la cantatrice Géraldine Farrar. L'expérience est renouvelée un an plus
tard depuis la Tour Eiffel avec la diffusion de disques captée par un
récepteur à Melun et à Villejuif. Le canadien Fessenden revendique
d'ailleurs également cette première diffusion de la voix humaine avec une
antériorité de 6 mois.
En 1913, le français
Raymond Braillard et le belge Robert Goldschmitt diffusent pour la première
fois des messages depuis Laeken en Belgique à destination d'auditeurs
inconnus. L'année suivante, ils retransmettent la première émission
régulière de détente avec la diffusion d'un concert chaque samedi. Le
premier est dédié à la reine Elisabeth de Belgique. L'expérience s'arrête
avec le déclenchement de la guerre.
A partir du 28
septembre 1914, les événements de la Grande guerre conduisent le
Gouvernement français à encadrer strictement l'usage de la radio.
Le 24 décembre 1921, le
Poste de la Tour Eiffel débute ses programmes sous l'impulsion du Général
Ferrié (un an après le lancement de KDKA aux Etats-Unis depuis Pittsburgh) et devient la première radio française avec un programme quotidien.
La radio appartient à l'armée de terre mais elle prend très vite une
orientation civile avec des bulletins météo et des concerts.
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1921 : les
premières radios françaises |
Sacha Guitry et Yvonne Printemps
sur le Poste de la Tour Eiffel avec le
général Ferrié
Anna de Noailles sur Radiola
Logo de Radio Luxembourg (1933)
Les speakers de Radio Paris (1930) |
Après la Première
guerre mondiale, avec la paix retrouvée, deux choix s'offrent aux pouvoirs
publics : établir un monopole au profit de l'État (ce qui est le cas dans la
majorité des pays) ou bien laisser se développer des radios privées. En
France, le Gouvernement décide de créer des radios d'État tout en laissant
se développer les radios privées. C'est le début de l'épopée radiophonique
en France.
Les radios étatiques
sont créés par l'armée de terre (comme le Poste de la Tour Eiffel) ou le
ministère des PTT (comme PTT Paris lancée en janvier 1923)). Côté privée,
les constructeurs de récepteurs font vite un constat : pour vendre des
postes, il faut qu'il y ait des émissions à écouter. Ils décident donc de
remédier au problème en créant leur propre radio. C'est ainsi que Radiola
voit le jour en 1922 puis ce sera Radio LL (rebaptisée plus tard Radio
Cité). La presse écrite se lance aussi dans l'aventure avec le Poste
Parisien créé par le journal Le Petit Parisien.
En province, de
nombreuses radios se créent aussi sous la houlette des PTT ou du privé.
Les radios émettent
aussi bien en ondes moyennes, qu'en ondes courtes ou e grandes ondes. Au
final, ce manque de maitrise des différentes longueurs d'ondes fait que des
radios dites régionales peuvent être écoutées à travers toute la France
voire même en Europe. Radio Toulouse se targue d'être audible dans le monde
entier compte tenu de sa forte puissance d'émission.
La technologie évolue
assez vite au rythme des découvertes des sans filistes (nom que se donnent à
l'époque les inventeurs et bricoleurs éclairés travaillant sur la radio).
Les programmes sont
quant à eux assez austères que cela soit sur les radios étatiques ou sur les
radios privées. On y retrouve les mêmes émissions : des conférences
ennuyeuses et des concerts de musique classique souvent réalisés en direct
depuis les studios de la radio. Mais en parallèle des artistes et des
journalistes apportent une autre dimension à la radio avec des journaux
parlés, des reportages sportifs, des jeux, des débats, des feuilletons et
les premières publicités radiophoniques.
En 1930, la France
compte vingt cinq radios : six à Paris, dix huit en Province et une
international (Le Poste Colonial / Paris Mondial). Quatorze d'entre elles
sont privées contre onze étatiques. Les radios privées s'organisent au sein
de la fédération française des postes privées pour faire face aux menaces
que les ministres des PTT qui se succèdent font planer sur elles. En effet,
plus aucune autorisation de création de radio privée n'est donnée tandis que
la publicité est interdite et l'information très contrôlée. Si l'État
autorise finalement la publicité, elle l'encadre de règles très strictes.
En 1933, l'État
français renforce sa position dans le paysage radiophonique de l'époque.
D'une part, la Radiodiffusion nationale essaye de fédérer les stations
régionales au sein d'un ensemble homogènes en mettant notamment en place des
émissions communes. Malgré ce mouvement et leurs moyens financiers limités,
les stations restent un outil de promotion culturelle important dans les
grandes villes. D'autre part, l'État nationalise la plus puissante des
radios privées, Radio Paris (nouveau nom de Radiola depuis 1924).
Cette dernière manœuvre
va donner naissance à la première radio dite périphérique. En effet, les
anciens propriétaires de Radio Paris craignant que le Gouvernement
n'interdise toutes la radios privées à terme, obtiennent de l'État
luxembourgeois la concession exclusive de la radiodiffusion du Grand Duché.
C'est ainsi Radio Luxembourg démarre ses programmes en 1933 à destination de
toute l'Europe de l'Ouest grâce à l'émetteur en grandes ondes le plus
puissant du monde à l'époque. La radio parle alors en français en anglais et
en allemand.
Dans les années 1930,
les programmes deviennent plus populaires : les chanteurs de l'époque
remplacent progressivement la musique classique, les jeux rencontrent de
plus en plus de succès et les feuilletons comme la Famille Duraton
passionnent la France. Radio Cité, Radio Luxembourg, Le Poste Parisien et
Radio Toulouse sont les stations les plus écoutées du pays.
A la fin des années
1930, Radio Andorre devient la deuxième radios périphériques du pays.
En juin 1940,
l'invasion allemande met fin à cette période de développement et la plupart
des radios françaises s'arrêtent d'émettre.
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1939 : les radios
dans la tourmente |
Logo de Radio Paris
pendant la guerre
Le général de Gaulle
sur la BBC depuis Londres |
En 1939, les états
trouvent dans les radios une nouvelle arme de guerre, une arme
psychologique. En France, les radios étatiques et privées tentent de
s'organiser face à la propagande des radios allemandes et plus
particulièrement contre la très puissante Radio Stuttgart. La propagande
devient le thème central des programmes. Mais la radio reste le moyen
d'information le plus efficace pour suivre l'évolution de la situation
internationale tendue. Ainsi lorsque la France entre en guerre, la radio
reste le seul moyen pour suivre le conflit heure par heure. Les radios
françaises font le choix de saborder leurs émetteurs avant l'arrivée des
troupes allemandes même si celles-ci les remettent très vite en service pour
les besoins de leur propagande.
Durant la guerre, peu
de radios émettent encore. Dans la zone occupée, les français peuvent
écouter Radio Paris Si le programme est plus élaboré et divertissant
qu'avant la guerre, la radio est sous le contrôle des allemands et des
collaborateurs qui l'utilise pour leur propagande. De cette situation est
d'ailleurs née la célèbre ritournelle "Radio Paris ment, Radio Paris est
allemand". Dans la zone libre, les français peuvent écouter la Radio de
Vichy sous le contrôle total du Gouvernement de Pétain ou le programme
unique diffusé sur l'ensemble des émetteurs privés par la Fédération
française de radiodiffusion et subventionné par Vichy. Les programmes sont
sans grande qualité étant donné le manque de moyens.
Alors que Radio
Luxembourg s'est tue et que la jeune Radio Andorre ne propose plus que des
émissions musicales ou avec un contenu neutre, les français écoutent
clandestinement la BBC qui depuis Londres échappe à la propagande nazie et à
celle de Vichy et propose chaque jour, le célèbre "les français parlent aux
français" qui deviendra vite un moyen de communication pour la Résistance
avec ses annonces personnelles.
En 1942, les allemands,
les italiens et le gouvernement de Vichy créent Radio Monte-Carlo.
En 1944, à la
libération la majeure partie des émetteurs des radios étatiques comme des
radios privée est détruite. Pendant quelques mois, de nombreuses radios
libres issues de la Résistance verront le jour dans la confusion.
Le 23 mars 1945, une
ordonnance établit le monopole d'État sur les stations de radio. Les radios
privées disparaissent du sol français pour une période de près de 40 ans.
Le 16 février 1947, la
première radio publique d'État d'après-guerre commence à émettre sur la
région parisienne. Elle est nommée Paris Inter (elle sera baptisée plus tard
France 1 puis RTF Inter). Pour débuter, elle utilise un poste émetteur
laissé par l'armée américaine en attendant de pouvoir réparer le réseau
détruit par les combats.
A la fin des années
1940, les radios périphériques rencontrent un grand succès avec un programme
distrayant (assez proche de celui des radios françaises juste avant la
guerre) et plus populaire que celui de Paris Inter.
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1950 : le
renforcement des périphériques |
Logo Radio Andorre dans les années 1950
Franck Ténot et Daniel Filippachi
sur Europe 1
Logo de RTL
anciennement Radio Luxembourg (1966)
Logo de Sud radio
(fin des années 1960) |
Les
années 1950, avec le monopole d'État
mis en place après la guerre, marquent l'affrontement des
programmes nationaux et régionaux de la RTF (radio télédiffusion française)
aux radios périphériques. Si ces dernières émettent depuis des pays
frontaliers où sont installés leurs sièges sociaux, les actionnaires, leurs
animateurs et leurs auditeurs sont bien français.
Après guerre, les
français peuvent ainsi écouter trois programmes périphériques : Radio
Luxembourg qui a repris ses émissions depuis Luxembourg, Radio Monte-Carlo
et Radio Andorre. Radio Luxembourg règne en maître sur la radio française
avec des programmes divertissants composés de feuilletons, des jeux, des
radio crochets et des émissions de variété en public. Ses animateurs sont
alors aussi célèbres que des vedettes de cinéma. En face, la radio nationale
tente de relever le niveau avec des débats, des émissions culturelles et de
la musique classique. Mais, à l'exception de Radio Andorre, privées comme
publiques, les radios ont une caractéristiques communes : elles parlent
beaucoup et s'écoutent en famille.
En 1955, la naissance
d'Europe n° 1, qui émet de puis la Sarre, apporte un souffle de renouveau
dans le paysage radiophonique français. Dès ses débuts, la radio anticipe la
concurrence de la télévision encore naissante pour s'adapter au changement
de comportement des auditeurs. La radio prend le contre-pied de Radio
Luxembourg en faisant le choix de s'adresser aux jeunes avec un ton nouveau.
Elle remplace les speakers par des animateurs, réinvente la publicité
radiophonique et développe l'information vivante avec des journalistes en
direct depuis le terrain. La station fait le choix de s'adresser aux
auditeurs comme à des amis et leur raconte l'actualité pour qu'ils aient
l'impression d'être au cœur de l'action. La concurrence ne réagira que
tardivement pas véritablement mais malgré tout, des changements d'habillage
ont lieu dès la fin des années 1950.
Au début des années
1960, Europe 1 domine le monde de la radio en France avec notamment ses
émissions jeunesses comme Salut les copains et la place importante qu'elle
accorde à l'information. La technologie permet désormais une plus grande
mobilité et la radio en profite pour partir à la rencontre de ses auditeurs
et des artistes. Des émissions plus intimistes et plus conviviales voient le
jour. Les émissions de variété perdent du terrain.
1966 marque aussi la
fin des feuilletons radiophoniques. Déjà ringardisés par Europe 1 qui les
parodie, Radio Luxembourg leurs donne le coup de grâce en retirant le sien
de sa grille des programmes. La même année, Radio Luxembourg qui voir son
auditoire vieillir et son image ternir décide de faire sa révolution. Elle
prend le nom de RTL et change tout : la direction, les animateurs, le style,
les programmes. Elle adopte un style proche de celui d'Europe 1 avec presque
10 ans de retard sur sa concurrente. Elle ferme sa filiale Programmes de
France obligeant ainsi les radios périphériques à suivre le mouvement de
modernité et à développer des productions internes.
En 1966, Sud Radio
(anciennement Radio des Vallées) devient la nouvelle radio périphérique de
la France. Elle est lancée pour concurrencer Radio Andorre mais ne fera pas
véritablement preuve d'originalité.
En 1968, RTL et Europe
1 seront au cœur des manifestations avec des reportages en direct de la rue.
L'information qui est désormais le nerf de la guerre entre les deux radios
apparaît plus objective que sur les radios d'État.
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pirates |
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2003 : relance de
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2009 : vers la RNT ? |
1963 : le retour
des radios publiques |
Logo de France Inter (1963)
La Maison de la Radio (1964) |
1963 est l'année
charnière pour la radio française. On
opère aussi une réorganisation des réseaux : la grande station nationale
généraliste RTF Inter devient France Inter tandis que la RTF crée deux
stations thématiques : France Culture et France Musique.
France Inter, programme
populaire du service publique, rencontre un grand succès auprès des
auditeurs au point de prendre la tête des audiences devant Europe 1 et RTL.
En 1964, l'ORTF
(office de radiotélévision française) s'installe à la maison de Radio
France, quai Kennedy à Paris (qui a été inauguré par le général de Gaulle en
décembre 1963).
En 1971, l'ORTF lance
France Inter Paris (futur FIP) qui entre musique, météo et information
routière connaît un succès immédiat à Paris.
En 1974, RMC accède aux
grandes ondes tandis que Sud radio devance Radio Andorre qui s'éteint
lentement
En 1975, le
Gouvernement français décide de réorganiser l'audiovisuel public français.
L'ORTF est démantelée en plusieurs entités, le secteur radio échoue à
l'entreprise publique Radio France.
En 1975, Radio France
lance RFI (reprise de l'ancienne Paris Mondial).
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pirates |
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1969 : le début
des radios pirates |
Radio Campus Lille (1969)
Jean-Edern Hallier (Radio Verte)
Lorraine Coeur d'Acier
créée par la CGT |
La diffusion en FM a
été expérimentée dès les années 1930 mais la France ne construit son premier
émetteur qu'en 1948. Installé rue de Grenelle à Paris, il ne servira pas
avant le 29 mars 1954 pour la première expérimentation française. En 1959,
il est remplacé par un émetteur installé sur la Tour Eiffel.
En 1960, la FM
arrive à Lille et à partir de 1969, France Musique se développe sur cette
bande. Si elle permet l'utilisation de la stéréophonie (deux voies
d'émission) offrant une qualité de diffusion meilleure que les grandes ondes
ou les ondes moyennes, la portée de ses émetteurs est plus faibles ce qui
demande de nombreux investissements. Or la France préfère déployer la
télévision en 819 lignes.
En 1969, la première
des radios libres françaises voit le jour à Lille avec Radio Campus.
En 1977, l'écologiste
Radio Verte n'émet que 2 jours à Paris mais fait beaucoup parler d'elle
grâce au très médiatique Jean-Edern Hallier qui abrite les studios chez lui.
Elle s'avère être le premier écho du phénomène naissant des radios libres
dans la population. Elle entraîner leur éclosion aux quatre coins de France.
Les radios souvent en protestation avec le pouvoir de l'Etat et de l'argent
sont souvent revendicatrices voire politisées. L'ampleur prise par le
phénomène finit par faire réagir l'Etat : saisies, traductions en justice
contraignent les pirates à changer sans cesse de lieu d'émission et de
fréquence pour échapper aux policiers.
Puis les politiques
s'en mêlent. En 1976, le giscardien François Delmas, qui vient d'être battu
par un socialiste aux municipales, crée à Montpellier Radio Fil Bleu. De
nombreux hommes de gauche dénoncent aussi les répressions conte les radios
FM notamment le premier secrétaire du PS (parti socialiste), François
Mitterrand qui annonce son soutien aux radios libres. D'ailleurs en juin
1979, les policiers envahissent le siège du PS pour saisir Radio Riposte
sans se douter que la radio est logée ailleurs. L
En 1980, consciente du
phénomène, Radio France lance cinq nouvelles stations : Radio 7 qui ciblent
les jeunes, Radio Bleue qui s'adresse aux adultes et trois stations
régionales généralistes : Fréquence Nord, Radio France Mayenne et Radio
France Melun.
Mais le 10 mai 1981,
François Mitterrand est élu Président de la République.
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révolution des radios libres |
François Mitterrand
Jean-Paul Baudecroux aux débuts de NRJ (1981)
Logo de France infos (2000)
Logo de Carbone 14 (Paris)
Une radio libre de Strasbourg (1981)
Studio de Canal 15
(future Top Music) |
En 1981, après
son élection à la présidence de la République, François Mitterrand tient ses
promesses. Avec l'aide de Georges Fillioud, ministre de la communication, il
autorise les radios libres à émettre en leur interdisant cependant la
publicité, une trop forte puissance d'émission et la constitution de
réseaux. Les radios pirates deviennent des radios libres.
Cependant, en raison
des particularités propre à la communication par ondes radio, notamment
l'attribution de fréquence, il apparaît très vite nécessaire de mettre en
place une autorité qui puisse répartir les fréquences de manière
indépendante. La loi du 29 juillet 1982 crée la Haute autorité de la
communication audiovisuelle qui est chargée d'attribuer les fréquences et
des garantir l'indépendance des radios qui reste dans le secteur publique
(celles de Radio France).
Afin que les
autorisations d'émettre ne soient pas distribuées arbitrairement et pour
garantir l'éclectisme de l'offre radio, des conditions ont été posées et
chaque demande d'autorisation doit être accompagnée qu'un cahier des charges
qui décrit le type de programmes qui seront émis. Le paysage français de la
radio privée va se former progressivement. Les anciennes radios
périphériques sont conservées à l'exception de Radio Andorre qui périclite.
Dès 1981, de nombreuses radios sont créées souvent par des anciens des
radios pirates.
S'ensuit un véritable
problème de place sur la bande FM : plusieurs radios sont contraintes de
cohabiter sur une même fréquence ce qu'elles acceptent mal surtout quand "le
mariage est bizarre", certaines recourent à la publicité déguisée face aux
problèmes financiers, d'autres utilisent une puissance d'émission trop
forte... et il y a celles qui ne sont pas ou plus autorisées. Les saisies ou
les brouillages sont encore monnaie courante pour les autorités.
En 1984, la
publicité est officiellement autorisée à la radio. Les radios souvent dotés
d'un statut associatif trouvent là une bouffée d'air. Jusque là, elles
peinaient assez souvent à trouver des crédits et vivaient de subventions
publiques ou privées.
Mais les radios doivent
aussi faire à des problèmes techniques ou éditoriaux : moyens d'émission
trop faibles pour être audibles, contenu revendicatif, équipe trop amateur
faute de formation... dans cette cacophonie, certains pensent que la radio
peut faire gagner de l'argent. Ils développent alors des programmes
s'adressant à un large public avec des animateurs plus professionnels et une
sélection musicale lisible. Cette démarche s'éloigne de l'esprit initial des
radios libres mais cela fonctionne assez bien.
Dès lors, le nombre de
radios diminue. Les radios qui ont décidé de devenir des sociétés doivent
rentabiliser. Quelques grosses stations commencent à sortir du lot et les
premiers réseaux se forment comme NRJ dès 1984. A l'époque, il s'agit plutôt
de radios locales regroupées sous le nom d'un même réseau auquel est parfois
rattaché leur propre nom. Les programmes réalisés en local restent
relativement indépendants du point de vue éditorial et musical.
Avec l'arrivée du
satellite, la donne change : les radios locales affiliées à un réseau
doivent désormais diffuser le programme transmis depuis Paris et ne
produisent plus que quelques heures en locale dans le cadre de décrochages.
Le satellite permet la diffusion de la publicité à une plus grande échelle
et facilite la construction d'une identité reconnue nationalement pour les
radios concernées. L'enjeu économique est considérable.
En 1986, la
Haute autorité est remplacée par la CNCL (commission nationale de la
communication et des libertés). Il a en charge de réattribuer toutes les
fréquences en une année mais il n'arrive pas à faire face à cette explosion
de radios. Outre l'énorme retard pris dans cette mission, elle n'arrive pas
à suivre les changements de nom des radios, l'éclosion des fréquences venues
d'on ne sait où, les regroupements de stations et les disparitions... sur
l'ensemble du territoire. Et tout cela se passe sans que de véritables
sanctions soient prononcées.
En 1987, l'offre
radiophonique publique évolue elle aussi avec la création de France Info le
1er juin. Parallèlement, de nombreuses radios locales sont aussi créées par
Radio France, elles seront unifiées en 2000 dans le réseau France Bleu.
En 1989, la CNCL
(commission nationale de la communication et des libertés) devient le CSA
(conseil supérieur de l'audiovisuel). Il crée des CTR (comités techniques
radiophoniques) qui le représentent en région ce qui permet de faire un
grand nettoyage sur une bande FM redevenue sauvage.
|
Le CSA met en place
cinq catégories de radios déterminant mes obligations de chacune :
- catégorie A : les
radios associatives de proximité ou communautaires; radios éligibles au fond
de soutien à l'expression radiophonique.
- catégorie B : les
radios locales ou régionales commerciales qui ne sont pas affiliées à un
réseau national.
- catégorie C : les
stations locales ou régionales qui sont affiliées ou abonnées à un réseau
national.
- catégorie D : les
radios diffusant le programme d'un réseau thématique national sans
décrochage régional.
- catégorie E : les
radios généralistes nationales c'est-à-dire Europe 1, RTL et RMC, les trois
stations appelées radios périphériques avant 1982 puisqu'elles émettaient
alors en grande ondes depuis l'étranger
Les radios du service
public ne rentrent pas dans ces catégories.
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En 1991, le CSA
décida d'attribuer une fréquence unique aux radios d'autoroutes affiliées
aux sociétés concessionnaires d'autoroutes. On leur réserve le 107.7 en iso
fréquence.
En février 1994,
la loi Carignon vient assouplir la loi de protection des réseaux. Elle
permet ainsi à un même groupe de couvrir un bassin 150 millions d'auditeurs
potentiels avec l'ensemble de ses radios.
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2003 : la relance
de la bande AM |
Marc Toesca (Ciel AM) | Viva (RNT)
Logo de Loisirs AM (2004) |
Contexte et réforme :
Après avoir réorganisé
la bande FM avec divers plans "fréquences", le CSA souhaite s'occuper de la bande AM. En effet, depuis
la disparition de Radio Bleue, cette bande est quasiment déserte, même
si France Info a bien récupéré certaines fréquences mais dans des zones
limitées et le plus souvent à titre expérimentale.
Il profite donc
de l'évolution des technologies en matière de diffusion pour relancer la
bande AM avec une qualité numérique censée se rapprocher celle de la
bande FM. Un certain nombre de
fréquences sont donc attribuées à de nouveaux programmes par grandes
régions et une fréquence est réservée à Radio France qui y officialise
France Info.
Bilan
et perspective :
Toutefois deux ans
après le lancement de la nouvelle bande AM française, le constat est
sombre :
- rares sont les auditeurs qui ont le réflexe de zapper dessus (les gens
ne pensent pas à changer de bande radio lors de leur zapping)
- beaucoup se disent déçus de la qualité de réception malgré la mise en
place de technologies numériques.
Ce constat devrait
toutefois pousser les pouvoirs publics à accélérer le lancement de la
radio numérique terrestre (RNT) et à terme de libérer les ondes AM pour
les mettre à disposition d'autres prestations (téléphonie, Internet…?).
Et cela d'autant plus qu'au cours du premier semestre 2007, le CSA
prononce la caducité de plusieurs fréquences de radios n'ayant pas
réussi à se développer quand elles ne jettent pas l'éponge tout
simplement.
Au cours de l'année 2007, les radios privées
disparaissent progressivement du paysage.
Début 2008, seule Radio Nouveaux Talents survit
aux côtés de programmes des chaînes de Radio France.
En septembre 2008, Radio Nouveaux Talents cesse
finalement ces émissions. Sur Paris, seules trois radios du service
public continuent d'être présente sur la bande AM. Les conditions de
diffusion difficiles avec notamment une puissance d'émission trop faible
n'ont pas permis de mettre en place de bonnes conditions de réception
des programmes. De plus, les nombreux retards pris par le CSA dans la
migration vers une diffusion en numérique (mode DRM) ont eu raison de la
bande AM.
Après quatre années d'exercice et malgré l'enthousiasme
de Dominique Baudis, alors président du CSA, la relance de la bande AM
française est un échec.
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1865 : la préhistoire |
1921 : les
premières radios françaises |
1939 : les radios dans la tourmente |
1950 : le renforcement des périphériques
1963 : le retour des radios publiques |
1969 : le début des radios
pirates |
1981 : la révolution des radios libres |
2003 : relance de
la bande AM |
2009 : vers la RNT ? |
2009 : vers la
radio numérique terrestre ? |
Logo du Conseil supérieur de l'audiovisuel
Michel Boyon, président du CSA
de janvier 2007 à juin 2011
(2008 © CSA)
Logo de la DAB
François Loos,
ministre
délégué à l'Industrie
(avril 2007)
Éric Besson, secrétaire d'État
à la
prospective, de l'évaluation des politiques publiques et du développement
de l'économie numérique
auprès du Premier ministre
(avril 2008 © Le Figaro)
Récepteurs RNT
Rachid Arhab, membre du CSA
de janvier 2007 à janvier 2013,
en charge de la RNT |
Après la TNT
(télévision numérique terrestre) lancée en 2005, le CSA et le Gouvernement français
font enfin le choix de la RNT (radio numérique terrestre) ?
Après plusieurs
expérimentations dans les grandes agglomérations françaises selon la
technologie DAB (digital audio broadcasting), le monde de la radio
(diffuseurs, radios…) est prêt a passé au stade pratique avec un
déploiement global.
Avec la technologie de
la RNT, il est possible de diffuser jusqu'à trois cent programmes sur
chaque zone d'émission. Outre le son, des informations multimédias
sont disponibles en parallèle comme
- le nom de la station,
- le nom de l'émission en cours, de l'animateur et éventuellement de ses
invités,
- le nom de l'artiste et de la chanson diffusé à l'antenne avec pourquoi
pas ses dates de concerts,
- les coordonnées de la radio (numéro du standard, du SMS, adresse mél,
site web)…
Selon le modèle de
récepteurs, l'image s'ajoute au son et au texte brut avec un
graphisme plus coloré laissant apparaître le logo de la radio, la photo
de l'animateur ou la pochette du disque...
Bon nombre d'opérateurs
souhaite que le déploiement se fasse en une seule phase contrairement à
la TNT qui avance progressivement. Toutefois à la différence de la TNT,
il n'y a pas besoin de libéré la bande FM pour déployer la RNT puisque
celle-ci utiliserait la bande III et la bande L (actuellement utilisée
par Canal+ pour sa diffusion analogique et cela jusqu'en 2011). Cela
signifie que la bande FM pourra survivre en parallèle du déploiement de
la RNT sans problème. Ce point n'est pas sans créer une polémique : laisser
la bande FM survivre permettrait aux petites radios de prendre leur
temps pour passer à la RNT mais sa pérennité ne jouerait pas en faveur
de la RNT qui nécessitera l'acquisition de radios compatibles dont le
prix est encore assez élevé. Mais faut-il favoriser un déploiement
rapide de la RNT qui obligerait les auditeurs à s'équiper rapidement
mais jouerait en faveur d'une baisse du prix des équipements en mettant
en difficulté les auditeurs les moins riches et les petites radios
locales ?
En attendant, le 13
avril 2007, un nouveau pas est franchi puisque François Loos, ministre
délégué à l'industrie, choisit le format T-DMB (terrestrial digital
multimedia broadcasting) dérivée du DAB comme norme de diffusion.
Toutefois, aucune expérimentation n'ayant été menée en France sur ces
bandes, cela signifie que le CSA ne lancera pas d'appel à candidature
dans l'immédiat. Au mieux, les premières autorisations d'émettre
pourraient être signées à l'automne 2008.
Le 4 juin 2007, Nantes est la la première
métropole française à lancer un test de diffusion en numérique. 13
stations, dont une bonne part de radios locales nantaises, participent.
Les tests sont reconduits à plusieurs reprises par le CSA jusqu'au 30
janvier 2012 où la Loire-Atlantique devient département pilote sur la
RNT.
Le 26 mars 2008, le CSA lance un appel aux
candidatures pour la première phase d'allotissement de la radio
numérique terrestre. 19 agglomérations couvrant 30% de la population
sont concernées :
zone de couverture de la première phase
d'allotissement de la radio numérique terrestre
(*) chiffres indicatifs en équivalent temps plein
(source : csa.fr) |
zone géographique |
nombre de services disponibles
(*) |
Angers |
35 |
Bordeaux |
44 |
Brest |
35 |
Clermont-Ferrand |
44 |
Dijon |
35 |
Le
Mans |
35 |
Lille |
44 |
Lyon /
Villefranche-sur-Saône / Vienne |
44 |
Marseille / Aix-en-Provence / Aubagne |
44 |
Metz |
35 |
Nantes |
44 |
Nancy |
35 |
Nice |
44 |
Paris |
62 |
Rennes |
35 |
Rouen |
35 |
Strasbourg |
35 |
Toulouse |
44 |
Tours |
35 |
|
Le cahier des charges de la haute autorité prévoit à
minima la duplication de l'offre actuelle. De ce fait, les autorisations
de diffusion des stations actuelles sont théoriquement automatiquement
assurées. 14 autres zones sont inscrites pour la phase 2 : Ajaccio,
Avignon, Bastia, Caen, Grenoble, Lille, Montpellier, Mulhouse, Orléans,
Pau, Reims, Saint-Etienne, Toulon et Valenciennes.
Nota : les radios publiques ne sont pas concernées par
cette procédure.
Rentrée 2008, les grands groupes radios commencent
à avancer leurs billes avec des projets de nouvelles radios :
Europe 1 Sport, Europe 1 Tout-info, RTL-L'Equipe, RMC Sport, BFM
Bourse...
Le 1er octobre 2008, date limite de dépôt
des candidatures pour la phase 1 d'allotissement de la radio numérique, le CSA
enregistre un peu plus de 350 dossiers. D'après les informations émanant des radios diffusant
actuellement en analogique, toutes ont déposées un dossier de
candidature.
(
A priori, la première vague de déploiement de la RNT
française risque de ne pas être aussi révolutionnaire qu'espéré. Tout
d'abord, le CSA a totalement exclu la bande AM de son appel à
candidature bien que la norme DRM permettant sa numérisation ait été
adoptée par le Gouvernement. De ce fait, le nombre de canaux disponibles
est limité. Une fois les dossiers de candidature des radios actuellement
diffusées en analogique acceptés pour le numérique, la possibilité de
voir de nouvelles stations naître sera d'autant plus réduite… qui plus
est pour de nouveaux opérateurs. Ensuite, iles projets
nouveaux ne sont pas légion parmi les dossiers reçus par le CSA.
Enfin, l'appel à candidatures du CSA se limite à une vingtaine
d'agglomérations soit l'équivalent d'environ 30% de la population
française métropolitaine. A cela s'ajoute deux problèmes limitatifs à la montée en puissance de la RNT : pour les opérateurs, il y a
le coût induit par la double diffusion en numérique et en analogique le
temps de la transition, et pour les auditeurs, le coût de renouvellement
des récepteurs radios.
Le 20 octobre 2008, lors de la présentation du
plan numérique 2012, Eric Besson, secrétaire d'État à la prospective, de
l'évaluation des politiques publiques et du développement de l'économie
numérique auprès du Premier ministre, annonce l'affectation entière de
la bande III à la radio numérique après l'extinction du signal
analogique de la télévision. Cette annonce devrait permettre d'accroître
le nombre de canaux disponibles à cette échéance.
Le 2 décembre 2008, l'assemblé plénière du CSA
déclarent 377 dossiers de candidatures recevables dont une cinquantaine
de projets nouveaux.
Télécharger la liste des radios recevables en cliquant ici !
Le 26 mai 2009, le CSA publie les premiers
noms des radios présélectionnées pour émettre en numérique. Cette
première liste ne concerne que 3 zones sur les 19 soumises à l'appel aux
candidatures du 26 mars 2008. La haute autorité a retenu 160 radios sur
les zones de Paris, Marseille et Nice. Le CSA indique que malgré l'offre FM déjà importantes
dans ces trois zones, elles représentent des bassins urbains
stratégiques : Paris pour assurer la viabilité économique du projet,
Marseille et Nice parce que la bande III sera libérée avec l'arrêt de la
diffusion du signal analogique de Canal+ dans ces régions le 25 novembre
2009. Dans les trois zones, les 8 stations de Radio France sont
retenues d'office ainsi que les radios nationales déjà présentes. Pour Paris, le CSA a retenu 63 stations dont 2 en
fréquence partagée et 7 nouveaux projets. Pour Marseille, 49 stations retenues
(au lieu des 44 prévues) dont 12 nouveaux projets. Pour Nice, 40
candidatures ont été sélectionnées (au lieu des 40 annoncées dont 8
nouveaux projets. Télécharger la liste
complète des radios présélectionnées sur les 3 zones en
cliquant ici !
Le planning prévisionnel prévoyait le début des émissions en
numérique fin 2009 et nouvel appel aux candidatures en prévision de l'extension
de l'offre numérique suite à l'arrêt de la diffusion de Canal+ en
analogique puis fin 2010 pour les stations de la deuxième vague de
candidature (suit à l'arrêt de la diffusion de Canal+ en analogique le 25 novembre 2009).
En mars 2010, le Bureau de la Radio, groupement
réunissant les intérêt de plusieurs grands groupes privés, demande un
moratoire de 18 mois pour le lancement de la RNT. Et depuis plus rien.
Le CAS et le Gouvernement en restent au statut quo... sous la pression
des lobbys ou par manque d'intérêt ? Les nouveaux entrants, les grosses
radios régionales, les groupes régionaux veulent y aller et le disent
mais rien. Après des mois d'attente, plusieurs projets phares de la RNT
sont abandonnées : Lagardère liquide Europe 1 sport, radio sport sur
Paris, et libère même la fréquence analogique tandis que TF1 arrête LCI
radio, radio d'information continue, diffusée sur le web et en RNT à
Nantes. Parallèlement, la webradio RTL-L'Equipe réduit grandement sa
grille des programmes.
En mai 2011, Lyon lance une expérimentation de
diffusion en numérique avec 22 stations dont la moitié inédite sur la
région.
En novembre 2011, c'est au tour de Marseille de se
lancer dans l'expérience RNT. En attendant le lancement officiel, la
métropole phocéenne propose 11 stations en écoute. Plusieurs autres
villes suivent avec des expérimentations locales : Brest, Sophia
Antipolis...
Le 3 novembre 2011, le CSA lance un premier appel
à candidature pour la diffusion de radios numériques terrestres avec
dépôt des dossiers pour le 27 février 2012. Les candidats retenus
s'engageront sur une couverture minimum de la population : 20% de la
population métropolitaine desservi en 2016 sur au moins 3 régions
administratives, 40% sur au moins 11 régions en 2017 et au minimum 60%
dans 11 régions minimum en 2019. Les autorisations sont assorties d'une
obligation de reprise des radios actuellement autorisés en analogique
dans la même zone géographique qui en feront la demande "dans la limite
de la disponibilité des ressources radioélectriques".
Le 6 février 2012, le CSA, confirme que la haute
autorité a demandé au Ministère de la Culture et de la Communication
l'ajout de la norme DAB+ aux normes de diffusion mettant ainsi la France
en phase avec ses voisins européens.
Le 13 mars 2012, le CSA franchit un pas qualifié
selon les orateurs de "courageux", "audacieux", "signal fort" et
"démontrant son indépendance". En effet, sous l'impulsion de Rachid
Arhab, le CSA passe outre l'opposition farouche de grands groupes privés
nationaux avec deux décision majeures :
- d'une part, la haute autorité annonce qu'elle va signer
les conventions attribuées sur Paris, Marseille et Nice suite à l'appel
à candidatures de 2009. Les stations ainsi retenues pourront émettre dès
2012 (date à préciser) ;
- d'autre part, le CSA annonce qu'il lancera un second
appel à candidatures sur les 20 plus grandes agglomérations
métropolitaines couvrant ainsi un peu moins de 50% de la population
hexagonale.
Le 31 mai 2012, coup de tonnerre, les stations
appartenant aux groupes médias membres du Bureau de la radio (Lagardère
active, NextRadioTV, NRJ Group et RTL Group) annoncent qu'elles retirent
leurs candidatures à l'attribution de fréquences sur la RNT. Par
ailleurs, confrontées à des restrictions budgétaires, les stations
publiques de Radio France sont incertaines quant à leur présence ou non
sur la RNT.
Le 19 juin 2012, le CSA publie la liste des 176
dossiers de candidatures déclarés recevables pour les zones de
Marseille, Paris et Nice sur les 178 reçus.
Télécharger la liste complète des radios recevables sur les 3 zones en
cliquant ici ! Parmi les dossiers validés, seulement 3 réseaux
nationaux (MFM Radio, Radio Classique et Skyrock), 3 réseaux multi
villes (Ouï FM, Radio FG et Radio Nova) et le célèbre bouquet de
webradios Goom. Dans le même temps, le CSA indique ne pas avoir lancé
comme prévu les appels à candidatures sur Mulhouse et Strasbourg car il
est en attente du positionnement du nouveau Gouvernement sur l'avenir de
la RNT française. Le CSA est soutenu par plusieurs réseaux nationaux et
multi villes ainsi que par les radios asssociatives et le SIRTI.
A cette l'heure, le Gouvernement n'a pas pris de décision
que cela soit sur l'ensemble du dossier, sur l'ajout de la norme DAB+
(qui devra ensuite avoir l'aval des autorités européennes), sur la
présence des radios de Radio France sur la RNT ou la restitution de
leurs fréquences préemptées. De même, aucune date d'extinction de la
diffusion analogique n'est avancée.
A suivre...
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1865 : la préhistoire |
1921 : les
premières radios françaises |
1939 : les radios dans la tourmente |
1950 : le renforcement des périphériques
1963 : le retour des radios publiques |
1969 : le début des radios
pirates |
1981 : la révolution des radios libres |
2003 : relance de
la bande AM |
2009 : vers la RNT ? |
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