Histoire de la station :
A l'issue de la
Seconde guerre mondiale, les gouvernements français et monégasques
reprennent la radio de propagande créée par l'occupant allemand pour le
sud de la France. Radio Monte-Carlo émet en ondes courtes.
Dans les années 50,
la radio ne diffuse qu'en journée sur la Côte d'Azur et reprend
largement les émissions des Programmes de France.
En 1965, la radio
arrive en ondes longues et peut désormais rivaliser sérieusement avec
ses concurrentes nordiques dont Europe n°1 et Radio Luxembourg. La
station assume pleinement et revendique même son statut de "radio des
vacances". De jeunes animateurs font leur arrivée parmi lesquels José
Sacré, Pierre Lescure ou Jean-Pierre Foucault.
En 1974, RMC
élargit sa zone de couverture en ondes longues à tout le sud de la
France; La radio vit de belles heures et lance même un programme en
italien en ondes moyennes et un programme en arabe depuis Chypre (RMC MO
intégrera le groupe RFI à la fin des années 90).
L'audience et la
popularité de RMC ne cessent de croître grâce à la convivialité et à la
proximité qu'elle développe avec ses auditeurs, elle devient aussi un
laboratoire où de jeunes talents viennent s'épanouir (Alain Chabat,
Christian Bordes alias Jules-Edouard Moustic, ou Marc Toesca) qui
préfigurent ce que seront les radios libres des années 80 mais aussi des
noms devenus célèbres comme. Patrick Roy ou Zappy Max.
RMC ouvre des bureaux
régionaux à Marseille, Lyon, Montpellier et Bordeaux ainsi que de
somptueux studios à Paris, rue Magellan.
En 1978, RMC se
lance dans la FM en inaugurant de nouvelles antennes sur la Côte d'Azur
: RMC Côte d'Azur puis RMC Rock et RMC Classique, ainsi qu'une station
en langue anglaise. Plus tard RMC rachète Radio Nostalgie et Radio
Montmartre.
Les années 1980
marquent le début du déclin de la radio. En 1981 la nouvelle direction
supprime des rendez-vous traditionnels alors que Jean-Pierre Foucault
quitte les matinales pour RTL fort de son succès à la télévision. Les
nouvelles émissions tendent à éduquer un public jugé trop populaire.
L’audience ne suit pas.
Ce grand changement est
remis en cause en 1983 mais il est trop tard : la station a déjà perdu
un grand nombre d’auditeurs et l'arrivée des radios FM ne favorisant pas
leur reconquête. RMC n'est plus la radio novatrice qu'autrefois et
malgré les efforts d'animateurs comme Laurent Cabrol, Michel Cardoze et
Patrice Roy (qui laisse un grand vide lors de son décès), l'audience ne
remonte pas.
Dans les années 1990,
la station change de logo, d'habillage et fait appel à des stars du petit écran ou de la
bande FM comme Alexandre Debanne ou Laurent Baffie. Mais la radio
souffre une crise d'identité : elle a des ambitions nationales mais son
public traditionnel du Sud délaisse cette station devenue trop
parisienne. Malgré les différentes campagnes de promotion l'audience
baisse inexorablement.
En 1993, Yves Mourousi (directeur des
programmes) est remplacé par Jérôme Bellay qui a fait ses preuves en
fondant France Info puis LCI. La radio effectue un repositionnement sur
l'information mais l'audience n'est toujours pas au rendez-vous. Jérôme
Bellay part à Europe 1 appliquer avec succès les même recettes qui n’ont
pas fonctionné sur RMC.
Au printemps 1994, RMC fait appel au
seul homme capable de la sauver : Jean-Pierre Foucault qui devient
directeur des programmes. Revirement au sud, la radio part à la
reconquête de l’auditoire traditionnel perdu Un engouement renaît alors
pour la station. C'est l'arrivée de Julien Courbet (transfuge de NRJ),
d'André Fassetta, de Jean-Claude Bourret, des Chevaliers du Fiel
(débauchés à Sud radio) ou de Patrick Sabatier et le retour à l'antenne
de Jean-Pierre Foucault.
L'audience décolle enfin mais la radio
mène un train de vie au dessus de ses moyens et l'Etat, actionnaire
principal, précipite le processus de privatisation.
En 1998, après plusieurs tentatives
avortées, le groupe RMC est privatisé et démantelé : Nostalgie est cédée
au groupe NRJ qui en fait la deuxième radio musicale de France. Radio
Montmartre est rachetée par le groupe LV & Co et devient MFM. RMC quant
à elle est cédée aux laboratoires Pierre Fabre déjà propriétaires de Sud
Radio et doit faire face à trois plans sociaux marqués par des grèves de
personnels. Les bureaux régionaux sont fermés, les studios parisiens
déménagés, 110 des 600 collaborateurs sont maintenus.
En mars 1999, l'antenne de RMC subit un
remodelage complet. Sous le slogan "Changez d'air !", elle devient un
programme musical ponctué de chroniques et les interventions des
animateurs sont limitées à quelques secondes en plus d'être fortement
formatée. L'audience ne progresse pas mais le programme est plus
économique ce qui permet à la station de survivre en attendant mieux.
A la rentrée 1999, RMC accueille
Bernard Tapie qui vient dialoguer quotidiennement avec les auditeurs et
accueille de jeunes journalistes en parallèle des opérations de
numérisation der l'antenne et de la rédaction (ce qui allège le travail
donc les charges financières).
En mars 2000, RMC devient l’espace d’un
printemps un véritable programme généraliste : Jean-Luc Reichmann arrive
avec un jeu interactif en matinées, José Sacré et ses chroniqueurs
assurent un magazine en fin d'après-midi, Malher discute le soir depuis
un an et François Sorel parle multimédia. Le reste de la grille est
musicale. La radio retrouve ainsi une certaine cohérence entre programme
musical et émissions élaborées.
En avril 2000, les sondages annoncent
une audience de + 15% et la radio s'installe dans des studios ultra
modernes sur le port de Monaco.
Le 5 juillet 2000, alors qu’on pensait le destin de RMC stabilisé, un
coup de théâtre survient : la station est vendue au groupe NRJ avec
comme projet une radio tout info. Or, la loi française sur l'audiovisuel
bloque ce rachat (NRJ Group
détient déjà NRJ, Chérie FM, Nostalgie, Rire et Chanson ).
Finalement, NRJ Group renonce à ce rachat le 13 novembre 2000. Alain
Weill démissionne de ses fonctions de directeur général de NRJ et
rachète RMC en partenariat avec le groupe Next Radio (groupe indépendant
qu'il vient de fonder).
Le 22 janvier 2001, il met en place une grille "news talk" et de
nouveaux rendez-vous d'information apparaissent peu à peu à l'antenne.
En juin 2001, la station est rebaptisée RMC info pour mieux affirmer ses
ambitions nationales. La radio quitte complètement les locaux
monégasques pour être entièrement produite à Paris.
La nouvelle direction finit de déployer la radio dans le reste du pays
et construit sa grille autour de l'info, des débats et du sport. C'est
d'ailleurs avec la couverture de grands évènements sportifs que la
station bâtie sa réputation (comme les JO ou le foot).
En février 2007, RMC joue la carte de
la symbiose au sein du groupe Next Radio TV. A l'approche des
présidentielles, l'interview de 8h35 réalisée par Jean-Jacques Bourdin à
la radio est diffusée en simultanée sur l'antenne de BFM TV.
Durant l'été 2007,
RMC info abandonne progressivement le "info".
Le 29 juillet 2008, RMC annonce que le CSA vient
de lui accorder quinze nouvelles fréquences en FM. Avec les autres
fréquences obtenues ces derniers mois, RMC développe sa couverture
notamment en Région Centre, Normandie, Picardie et dans le Nord, des
zones où elle n'était pas ou très peu présente.
Avec les fréquences activées avant début août, RMC peux
profiter de sa couverture exceptionnelle des Jeux olympiques de Pékin
pour attirer de nouveaux auditeurs.
En novembre 2008, avec l'activation des fréquences
obtenues ces derniers mois, RMC dispose d'au moins une
fréquence FM dans 87 des 96 départements français métropolitains.
Le 1er octobre 2008, NextRadioTV (groupe
propriétaire de RMC) annonce qu'il a présenté la candidature de RMC
Sport à l'attribution d'un canal sur la radio numérique terrestre.
RMC Sport est présentée comme "une radio sportive permanente à
destination du large public des amateurs de sport". La programmation
alternerait des journaux, des débats, des analyses techniques et des
directs sportifs.
Le 1er octobre 2008, le CSA clôture la réception
des candidatures pour la première vague de déploiement de la radio
numérique. NextRadioTV présente la les candidatures de RMC et RMC sport,
sa webradio. Avec le lancement de la RNT, RMC espère enfin pouvoir
obtenir une couverture nationale équivalente à celle de ces principales
concurrentes, notamment dans le nord du pays.
Le 4 décembre 2008, RMC ouvre 14 nouvelles
fréquences couvrant 800 000 habitants. RMC émet désormais dans 7
départements dont elle était jusque là absente : Calvados, Eure,
Eure-et-Loir, Manche, Mayenne, Orne et Seine-Maritime (avec Le Havre et
Rouen).
Le 26 mai 2009, le CSA retient la radio pour une
diffusion en numérique sur Marseille, Nice et Paris mais ne sélectionne
pas sa déclinaison RMC Sport.
Source : l'historique de RMC rapporté ici s'inspire très
largement du site
RMC
Story pour la partie pré 2007.
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