Logo du Conseil superieur de l'audiovisuel
(CSA)
Muchel Boyon, président du CSA
(2008 © CSA)
Des récepteurs numérique
Logo de la DAB
François Loos, ministre
délégué à l'Industrie (avril 2007)
Éric Besson, secrétaire d'État à la
prospective, de l'évaluation des politiques publiques et du développement
de l'économie numérique auprès du Premier ministre
(avril 2008 © Le Figaro)
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Après la TNT
(télévision numérique terrestre) lancée en 2005, le CSA et le Gouvernement français
font enfin le choix de la RNT (radio numérique terrestre) ?
Après plusieurs
expérimentations dans les grandes agglomérations françaises selon la
technologie DAB (digital audio broadcasting), le monde de la radio
(diffuseurs, radios…) est prêt a passé au stade pratique avec un
déploiement global.
Avec la technologie de
la RNT, il est possible de diffuser jusqu'à trois cent programmes sur
chaque zone d'émission. Outre le son, des informations multimédias
sont disponibles en parallèle comme
- le nom de la station,
- le nom de l'émission en cours, de l'animateur et éventuellement de ses
invités,
- le nom de l'artiste et de la chanson diffusé à l'antenne avec pourquoi
pas ses dates de concerts,
- les coordonnées de la radio (numéro du standard, du SMS, adresse mél,
site web)…
Selon le modèle de
récepteurs, l'image s'ajoute au son et au texte brut avec un
graphisme plus coloré laissant apparaître le logo de la radio, la photo
de l'animateur ou la pochette du disque...
Bon nombre d'opérateurs
souhaite que le déploiement se fasse en une seule phase contrairement à
la TNT qui avance progressivement. Toutefois à la différence de la TNT,
il n'y a pas besoin de libéré la bande FM pour déployer la RNT puisque
celle-ci utiliserait la bande III et la bande L (actuellement utilisée
par Canal+ pour sa diffusion analogique et cela jusqu'en 2011). Cela
signifie que la bande FM pourra survivre en parallèle du déploiement de
la RNT sans problème. Ce point n'est pas sans créer une polémique : laisser
la bande FM survivre permettrait aux petites radios de prendre leur
temps pour passer à la RNT mais sa pérennité ne jouerait pas en faveur
de la RNT qui nécessitera l'acquisition de radios compatibles dont le
prix est encore assez élevé. Mais faut-il favoriser un déploiement
rapide de la RNT qui obligerait les auditeurs à s'équiper rapidement
mais jouerait en faveur d'une baisse du prix des équipements en mettant
en difficulté les auditeurs les moins riches et les petites radios
locales ?
En attendant, le 13
avril 2007, un nouveau pas est franchi puisque François Loos, ministre
délégué à l'industrie, choisit le format T-DMB (terrestrial digital
multimedia broadcasting) dérivée du DAB comme norme de diffusion.
Toutefois, aucune expérimentation n'ayant été menée en France sur ces
bandes, cela signifie que le CSA ne lancera pas d'appel à candidature
dans l'immédiat. Au mieux, les premières autorisations d'émettre
pourraient être signées à l'automne 2008.
Le 26 mars 2008, le CSA lance un appel aux
candidatures pour la première phase d'allotissement de la radio
numérique terrestre. 19 agglomérations couvrant 30% de la population
sont concernées :
zone de couverture de la première phase
d'allotissement de la radio numérique terrestre
(*) chiffres indicatifs en équivalent temps plein
(source : csa.fr) |
zone géographique |
nombre de services disponibles
(*) |
Angers |
35 |
Bordeaux |
44 |
Brest |
35 |
Clermont-Ferrand |
44 |
Dijon |
35 |
Le
Mans |
35 |
Lille |
44 |
Lyon /
Villefranche-sur-Saône / Vienne |
44 |
Marseille / Aix-en-Provence / Aubagne |
44 |
Metz |
35 |
Nantes |
44 |
Nancy |
35 |
Nice |
44 |
Paris |
62 |
Rennes |
35 |
Rouen |
35 |
Strasbourg |
35 |
Toulouse |
44 |
Tours |
35 |
|
Le cahier des charges de la haute autorité prévoit à
minima la duplication de l'offre actuelle. De ce fait, les autorisations
de diffusion des stations actuelles sont théoriquement automatiquement
assurées. 14 autres zones sont inscrites pour la phase 2 : Ajaccio,
Avignon, Bastia, Caen, Grenoble, Lille, Montpellier, Mulhouse, Orléans,
Pau, Reims, Saint-Etienne, Toulon et Valenciennes.
Nota : les radios publiques ne sont pas concernées par
cette procédure.
Rentrée 2008, les grands groupes radios commencent
à avancer leurs billes avec des projets de nouvelles radios :
Europe 1 Sport, Europe 1 Tout-info, RTL-L'Equipe, RMC Sport, BFM
Bourse...
Le 1er octobre 2008, date limite de dépôt
des candidatures pour la phase 1 d'allotissement de la radio numérique, le CSA
enregistre un peu plus de 350 dossiers. D'après les informations émanant des radios diffusant
actuellement en analogique, toutes ont déposées un dossier de
candidature.
(
A priori, la première vague de déploiement de la RNT
française risque de ne pas être aussi révolutionnaire qu'espéré. Tout
d'abord, le CSA a totalement exclu la bande AM de son appel à
candidature bien que la norme DRM permettant sa numérisation ait été
adoptée par le Gouvernement. De ce fait, le nombre de canaux disponibles
est limité. Une fois les dossiers de candidature des radios actuellement
diffusées en analogique acceptés pour le numérique, la possibilité de
voir de nouvelles stations naître sera d'autant plus réduite… qui plus
est pour de nouveaux opérateurs. Ensuite, il semblerait que les projets
nouveaux ne soient pas légion parmi les dossiers reçus par le CSA.
Enfin, l'appel à candidatures du CSA se limite à une vingtaine
d'agglomérations soit l'équivalent d'environ 30% de la population
française métropolitaine. A cela s'ajoute deux problèmes qui risquent de
limiter la montée en puissance de la RNT : pour les opérateurs, il y a
le cout induit par la double diffusion en numérique et en analogique le
temps de la transition, et pour les auditeurs, le coût de renouvellement
des récepteurs radios.
Le 20 octobre 2008, lors de la présentation du
plan numérique 2012, Eric Besson, secrétaire d'État à la prospective, de
l'évaluation des politiques publiques et du développement de l'économie
numérique auprès du Premier ministre, annonce l'affectation entière de
la bande III à la radio numérique après l'extinction du signal
analogique de la télévision. Cette annonce devrait permettre d'accroître
le nombre de canaux disponibles à cette échéance.
Le 2 décembre 2008, l'assemblé plénière du CSA
déclarent 377 dossiers de candidatures recevables dont une cinquantaine
de projets nouveaux.
Télécharger la liste des radios recevables en cliquant ici !
Le planning prévisionnel est :
- mars 2009 : sélection des candidats ;
- fin 2009 : début des émissions en
numérique.
A suivre !
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