En 1980, en pleine euphorie des radios libres, le
service public crée Radio 7 à destination des jeunes.
En 1987, ne
rencontrant pas le succès escompté, la station disparaît laissant ses
fréquences à France Info qui démarre.
En 1997, Michel Boyon (président de Radio France)
décide de retenter l'expérience en constatant le vieillissement de
l'auditoire des stations publiques. Le 17 juin 1997 naît Le Mouv'
à Toulouse sur la fréquence de la station locale Radio France Toulouse
qui disparaît en laissant ses locaux à la nouvelle station. La naissance
de cette station est alors contestée par de nombreuses personnes, qui
doutent de la cohérence du projet et des moyens de le financer. Première
station entièrement numérique du service public, elle propose à ses
débuts un programme musical éclectique offrant une grande place aux
musiques électroniques et entrecoupé de rubriques d'information
pratique. En deux ans, plus d'une vingtaine de fréquences sont dégagées
dans des villes moyennes pour diffuser Le Mouv'.
Mais dans les villes où elle émet, la station ne semble
pas rencontrer son public. De plus, sa couverture est limitée à quelques
villes en milieu rural pour la plupart ; la station ne peut faire le
poids face aux grandes radios privées destinées aux jeunes. Les
dirigeants de Radio France s'interrogent sur la viabilité de la station.
En 1999, Le Mouv' change de stratégie. Sous
l'influence de Marc Garcia, la station se dote d'un nouveau logo et
adopte une programmation rock ("l'esprit rock"), format abandonné par
les réseaux jeunes notamment Fun Radio qui en faisait son fond de
commerce quelques années plus tôt. Elle adopte également une grille plus
stable, avec des rendez-vous à heure fixe. Ce renouveau semble porter
ses fruits, puisque rapidement, Le Mouv' dépasse les 4 points d'audience
cumulée dans son fief de Toulouse.
En 2000, Jean-Marie Cavada, président de Radio
France, lance le "Plan Bleu", un vaste programme de réorganisation des
fréquences du service public.
Constatant que le
public potentiel du Mouv' se trouve dans les villes universitaires,
Radio France déploie Le Mouv' dans les grandes villes et se retire de
certaines zones rurales moins pertinentes en terme d'auditoire. Le Mouv'
débarque aussi à Paris non sans provoquer la colère de radios privées
comme Oüi FM.
En 2004, les
studios du Mouv' déménagent mais restent implantés dans la ville rose
d'où sont toujours réalisés les programmes.
En 2006, Le Mouv' dépasse la barre du 1%
d'audience nationale notamment grâce à une contre programmation
originale : une libre antenne animée uniquement par des filles le soir
(émission réalisée depuis la Maison de Radio France à Paris).
En 2008, les audiences en dents de scie poussent
Le Mouv' à revoir sa ligne éditoriale : plus soft, plus jeune, plus soul
et rap.
En 2009, la part de la musique passe de 90% à 70%
du temps d'antenne. La station cible désormais les 18-30 ans et ne
diffuse pas que du rock.
En juin 2010, Jean-Luc Hees, PDG de Radio France,
annonce le déménagement de la radio pour Paris. En rapprochant la radio
de ses invités potentiels, la direction de Radio France espère pouvoir
enrichir la station et remonter sa part de marché. En outre, ce
déménagement, facilitera le fonctionement de la radio de plus en plus
éclatée entre Toulouse et Paris.
En juillet 2010, le contrat d'objectifs et de
moyens adopté par le conseil d'administration de Radio France pour la
période 2010-2014 prévoit que Le Mouv' opère "le passage d'un format
musical à un format généraliste bien qu'à dominante musicale". Selon
Radio France, les 13-34 ans n'ont "plus désormais recours à la radio
pour écouter de la musique".
En septembre 2010, Le Mouv' quitte entièrement
Toulouse pour Paris. Ses studios seront repris par la future station
France Bleu Toulouse.
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