Histoire de la station :
Le 2 Octobre 1985, six stations locales NRJ
(Montpellier, Bordeaux, Carcassonne, Toulouse, Nancy et Grenoble) et une
station locale Chic FM (Nice) font sécession pour former un nouveau
réseau baptisé Fun. Ce putsch au sein même de NRJ est l'œuvre d'Éric
Péchadre, Pierre Lattès (deux membres de la direction nationale d'NRJ)
et Jean-Baptiste Blanchemain (directeur de NRJ Montpellier). Comprenant
qu'ils peuvent créer leur propre affaire, ils ont préparé ce revirement
soudain dans le plus strict secret : même les animateurs des stations ne
l'apprennent que le jour même. La diffusion satellite étant inexistante
à l'époque, toutes les radios font leur propre programme cependant dicté
par Pierre Lattès depuis Paris.
Bien développé dans le sud, Fun connaît cependant
rapidement des difficultés financières.
En septembre 1987,
elle est rachetée par le groupe Hersant alors
propriétaire du réseau Chic FM.
Début
septembre 1987, les deux réseaux fusionnent sous l'appellation
Fun Radio. Chic FM, à peine réautorisée à Paris, diffuse
immédiatement Fun Radio.
En 1988, quatre vingt dix sept stations sont
affiliées ou franchisées Fun Radio. Il n'y a pas alors de véritable
concept à part être la copie conforme de NRJ, sa concurrente d'origine.
L'audience reste faible et les comptes sont dans le rouge.
En octobre 1989,
l'arrivée de Benoît Sillard à la direction (et le
départ des trois fondateurs) révolutionne la station : ayant le choix
entre liquider la station, la revendre (NRJ est candidate) ou la
relancer, il choisit la dernière solution avec tout de même un sévère
plan social. Il donne pour la première fois un véritable concept à la
station.
Benoît Sillard développe même Fun Radio à
l'internationale avec l'ouverture de Fun Radio Roumanie (1), Fun Radio
Pologne (2) et Fun Radio Slovaquie (3). Ces trois stations seront les
premières radios libres dans chacun de leur pays.
En 1989, Fun Radio se décline en Belgique avec un
programme reprenant largement les principales émissions françaises.
En 1991, Fun Radio débauche Arthur (alors inconnu)
de Skyrock et le charge de relancer ses matinales avec une émission très
provocatrice. L'audience décolle, on ne parle que d'Arthur dans les
cours de lycée. Fun Radio atteint les 5% d'audience cumulée, un score
historique. Mais Arthur, devenu célèbre part un an plus tard pour
rejoindre les après-midi d'Europe 1.
En septembre 1992, c'est le lancement de
Lovin'Fun (d'après le concept Love Line importé des
Etats-Unis) La libre antenne sulfureuse animée par Difool et Doc (l'ami
et pédiatre de famille de Benoît Sillard) fait encore accroître la
popularité et l'audience de la station. Fun Radio est la radio la plus
écoutée après 20h.
En 1993, le groupe Hersant souhaite cependant se
séparer progressivement de la station, la CLT (groupe de RTL) entre
alors dans le capital à hauteur de 30.43 % (Hersant garde 59,07 % et
Métropole TV 10,5 %).
La même année, la libre antenne devenue la marque de
fabrique de la station se décline tout au long de la journée. Côté
musique, le rock prend le dessus. Entre libres antennes osées et musique
rock, la radio donne une image rebelle et attire un public très jeune
(majorité de 15/20 ans). Elle engrange enfin des bénéfices notamment
après l'affaire Lovin'Fun. En effet, l'émission menacée de
censure par le CSA, est défendue par ses auditeurs et obtient gain de
cause. La radio, qui a fait la une des quotidiens et a reçu le soutien
de ministres, a ainsi bénéficié d'un véritable coup de pub qui lui fait
dépasser les 9% d'audience quelques mois.
Mais le format musical finit par s'essouffler, Benoît
Sillard a beau élargir la couleur musicale avec "le meilleur mix" et
réduire la libre antenne, l'audience baisse, et l'auditoire reste
désespérément trop jeune pour intéresser les annonceurs. La réaction de
la direction est sans doute tardive et nombre de réformes sont mal
interprétées par les auditeurs. Certaines font aussi partir Difool,
animateur vedette et directeur d'antenne sur la concurrente Skyrock
ainsi que d'autres animateurs souvent présents depuis longtemps comme
Bill.
En 1996, le président ne prend pas la bonne option
en voulant créer tout un système Fun très coûteux : Fun TV (Fun Radio
filmé) ou encore des cafés Fun qui n'auront pas le temps de voir le
jour.
En 1997,
Fun étant de nouveau dans le rouge, Benoît Sillard est
remercié par la CLT et laisse sa place à Axel Duroux, PDG talentueux de
RTL 2. Celui-ci recrute Sam Z (star d'NRJ) en tant que directeur des
programmes. La libre antenne est réduite à son minimum (c'est la fin de
Lovin'Fun) et la programmation musicale est réétudiée : au bout d'un an,
le format groove / dance est choisi. L'audience finit par se stabiliser.
Axel Duroux part de Fun Radio en laissant une radio en forme et gardant
malgré tout son esprit d'origine. Certains regrettent cependant beaucoup
la période "rebelle et grunge" de Fun Radio.
En 2002, Fun
Radio adopte le slogan "Du Hit et du Fun" en signe d'élargissement de la
programmation musicale. Mais début 2004, une importante baisse dans les sondages la
fait revenir à un format dance et RNB .
En 2004, la station se retrouve à la une de l'actualité
média avec la révolte d'Arthur qui refuse l'arrivée de Cauet aux
commandes de la matinale. Il entre alors en résistance en direct à
l'antenne jusqu'à son licenciement.
En 2005, Fun radio surfe sur la mode des lecteur
Mp3 en lançant une webradio baptisée FunMP3. Elle s'ouvre largement sur
les nouveaux talents avec un programme hebdomadaire de deux heures
diffusé en boucle et permet le téléchargement des titres diffusés. Le
programme cessera rapidement d'être diffusé. La même année, la radio
adopte un son "Soul & Dance".
En 2007, Fun radio prend une nouvelle orientation
musicale avec "le son dancefloor".
Fin octobre 2008, Fun radio obtient de nouvelles
fréquences dans l'ouest et le nord accroissant d'un seul coup de 1,5
millions d'auditeurs sa couverture soit la plus grande vague de
déploiement depuis longtemps pour la radio.
Le 4 décembre 2008, Fun radio ouvre 4 nouvelles
fréquences en Normandie sur un bassin stratégique puisque la
Haute-Normandie est la région la plus jeune de France (un tiers de sa
population a moins de 25 ans) et que Rouen est le premier pôle étudiant
de l'ouest parisien.
Le 26 mai 2009, le CSA retient la radio pour une
fréquence numérique sur Marseille, Nice et Paris.
(1) La radio fondée à la suite de la révolution roumaine
par des passionnés débarquant de Paris avec 11 camions de matériels
semblent toujours exister... mais a priori uniquement sur Internet
(2) Fun Radio Pologne est depuis devenue RMF FM. En 2007,
la radio régnait sur la bande FM polonaise avec 21% du marché (source :
mediacafe)
(3) La radio existe toujours et utilise le même logo que
sa grande soeur française.
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