Histoire de la station :
En 1981,
Jean-Paul Baudecroux (de retour
des
États-Unis où il a suivi des études de commerce)
profite de
l'élection de François Mitterrand pour créer sa radio libre. Ces
dernières ne sont plus brouillées depuis le changement de majorité et il
y voit l'occasion d'en faire une affaire rentable bien que la publicité
soit à cette époque interdite sur les nouvelles radios FM.
Après l'idée
d'une radio pour les femmes, Jean-Paul Baudecroux opte finalement pour
une radio musicale pour les jeunes et fonde ainsi NRJ (pour Nouvelle
Radio des Jeunes). Il installe ses studios dans une chambre de bonne
minuscule près des Buttes Chaumont, endroit de haute altitude,
stratégique pour couvrir tout Paris. NRJ, au statut associatif, comme
toutes les radios libres avant 1984, est dirigée la première année par
Jean-Pierre d'Amico. Les animateurs sont bénévoles. Dès le début, NRJ
entend se démarquer de ses concurrentes. Pour cela, elle concentre ses
efforts sur deux points essentiels : la qualité du son et la
programmation musicale. Alors que beaucoup de ses concurrentes ne sont
audibles que dans certains quartiers de la capitale, NRJ réussit à
arroser une large zone. De plus, les disques diffusés à l'antenne sont
étudiés, tandis qu'une majorité de radios libres diffusent un peu tout
et n'importe quoi.
Grâce à
cette stratégie, NRJ devient l'une des radios libres parisiennes les
plus populaires aux côtés de Radio Show et RFM. Jean-Paul Baudecroux,
jusque là peu présent dans les studios, s'investit alors davantage dans
sa radio et se sépare de Jean-Pierre d'Amico que les animateurs avaient
jusque là considérés comme seul chef à bord. Il s'entoure finalement
d'un avocat, Max Guazzini.
Si la
publicité est officiellement interdite, la radio ne manque pas de
détourner la loi, en diffusant notamment de la publicité clandestine.
Les animateurs bénévoles, qui comprennent que la radio commence à faire
du chiffre, ne tardent pas à réclamer un salaire (une journée de grève
eut même lieu avec messages à l'antenne). Cela devient encore plus
légitime à partir de l'été 1984 où François Mitterrand autorise la
publicité sur les radios FM. NRJ quitte alors son statut associatif
pour devenir une véritable entreprise commerciale.
En
décembre 1984, NRJ et six autres radios parisiennes sont suspendues
pour un mois car elles ne respectent pas leurs conditions d'émission.
NRJ est notamment accusée d'émettre avec une puissance démesurée. La
radio organise alors une grande manifestation, à l'aide d'une agence de
publicité et de plusieurs stars dont Dalida, elle appelle ses auditeurs
à descendre dans la rue. La manifestation est un énorme succès et la
rend encore plus populaire. Ce mouvement contraint le pouvoir à
suspendre ses sanctions.
Forte de son
succès (elle est donnée première de toutes les radios libres à Paris),
NRJ finit par quitter ses minuscules studios pour un vaste appartement
au 39 avenue d'Iéna.
NRJ est
l'une des premières radios à se constituer un réseau de radios locales
franchisées en province. Bien que la diffusion par satellite soit encore
inexistante (chaque radio réalisant ses propres programmes), elle permet
de faire connaître la marque NRJ au reste du pays.
Le 2
octobre 1985, six stations de province franchisées quittent
soudainement le réseau pour créer le réseau Fun. Ce coup de tonnerre
fait prendre conscience à la direction qu'il lui faut protéger son
réseau. Désormais, elle s'assurera plus efficacement de la fidélité de
ses radios. De outre, elle s'intéresse de plus en plus à leur ligne
éditoriale : des membres de NRJ sont envoyés en province pour épurer la
discothèque des radios des disques un peu trop folkloriques, et impose
petit à petit une couleur musicale NRJ.
Vers 1986,
la diffusion par satellite s'installe. Les radios locales de province
deviennent des relais du programme parisien, tout en conservant quelques
heures de programme local chaque jour. La diffusion de la publicité à
l'échelle nationale devient possible, la qualité et l'uniformité des
programmes en province sont désormais assurées à la direction
parisienne.
Face à la
concurrence et tout comme elle, NRJ devient elle aussi de plus en plus
formatée, les animateurs de plus en plus bridés perdent en personnalité
et le programme musical est de plus en plus dicté par les enquêtes
marketing. Mais NRJ connaît toujours un accroissement de son audience,
parfait ses méthodes de communication et développe de manière
spectaculaire son réseau.
A la fin des années
1980, NRJ rêve de créer un grand groupe radiophonique : ce sera la
création de Chérie FM et de Rire & Chansons, le rachat de Nostalgie, la
tentative avortée de reprise de RMC.
En 1991,
NRJ entre en bourse, symbole d'une réussite spectaculaire et inégalée au
sein des radios libres. Elle a su s'imposer en prenant compte des
besoins des auditeurs, mais aussi grâce à des méthodes commerciales,
toujours plus ou moins à la frontière de la loi : diffusion de la
publicité avant l'heure, rachat de radios locales pour la constitution
de ses réseaux...
Au milieu
des années 90, NRJ déménage une nouvelle fois au 22 rue Boileau à
Paris où est regroupé l'ensemble des radios du groupe.
Dans les années 1990, NRJ sait se donner une
dimension européenne implantant des antennes locales comme en Belgique
ou en Suisse ou en mettant en place des radios indépendantes sous la
marque NRJ/ Energy (Autriche, Allemagne, Danemark, Finlande, Suède,
Norvège).
Le 18
novembre 2002 marque une grande victoire pour NRJ puisque, suite à
l'intégration des 13-14 ans dans les enquêtes radio Médiamétrie, elle
devient la première radio en France en termes d'audience cumulée
dépassant ainsi RTL qui tenait la tête depuis 22 ans.
En 2004,
Max Guazzini quitte le navire NRJ pour se consacrer à plein temps à la
direction du Stade français de rugby.
En 2005,
c'est Roberto Ciurleo qui dirige l'antenne de NRJ.
Le 31 mars 2005 à 18h00, NRJ lance NRJ 12 sur la TNT gratuite ou NRJ hits sur les
bouquets numériques.
En mars
2006, NRJ lance ses premières webradios avec NRJ hit, NRJ pop et
NRJ MasterMix.
En novembre 2005, NRJ se lance sur le prometteur
marché de la téléphonie mobile en devenant opérateur avec NRJ mobile et
quelques mois plus tard, il lance le 118 333, un service de
renseignements téléphoniques.
En juin 2006, elle sort de l'Europe et lance NRJ Liban.
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